Un an, et tout, et tout, et tout

Un an… Ils viennent d’avoir un an mes bébés. Quel vertige du temps. Je n’associe pas encore leur anniversaire avec leur date de naissance, toujours un peu abstraite pour moi. La date de leur retour à la maison est plus palpable, plus libératrice. Aujourd’hui, ils sont de magnifiques petits loups tout sourire et pleins de vie. Je crois que je peux le dire : je suis amoureuse de mes bébés.

Je pensais avoir clos ce blog. Je pensais mon expérience derrière moi, la page tournée. Mais PMette je suis, PMette j’ai été, PMette je resterai, toute ma vie, comme je l’ai déjà écrit. Je constate aussi qu’on laisse aujourd’hui la PMA s’embourber dans un marécage exécrable et trop dangereux, et, face à la calomnie, face aux affabulations avec lesquelles on veut, depuis plusieurs mois, convaincre l’opinion, j’ai ressenti le besoin de témoigner. Moi, 30 ans, maman de jumeaux, nés après PMA, don d’ovocytes et grande prématurité. Avec le recul que j’ai aujourd’hui sur mon histoire, je vais écrire mon expérience.

« Refaire une Amandine aujourd’hui serait impossible », alerte le Professeur Frydman, « La France est devenue un pays rétrograde et hostile aux femmes stériles », renchérit le Professeur Olivennes. La cote d’alerte est largement dépassée.

Pourtant, dans ce vaste marasme, Le Collectif BAMP réussit à questionner l’opinion, et, pour la première fois, une Journée Nationale de l’Infertilité a été organisée à l’Institut Pasteur.

Les énergies se fédèrent, les actions se multiplient pour faire bouger les lignes, et surtout, surtout, poser les vraies questions : pourquoi la PMA est-elle si décriée aujourd’hui et son parcours si douloureux? Quelles sont les raisons qui font que le don de gamètes est si peu encouragé dans notre pays? Pourquoi les taux de réussite des centres de PMA sont-ils si secrets et la moyenne nationale stagnante autour de 20%? La France est-elle vraiment un modèle d’éthique en la matière?

Autant de sujets que je compte bien aborder dans mon livre, au fil des pages de mon témoignage. Un peu de patience donc, il est actuellement en gestation.

Et il est certains que mes deux petits lutins vont être ma source d’inspiration.